mardi 5 juillet 2011

TDF: Duel Cav-Huv et le Mûr-de-Bretagne

tour de france,hushovd,cavendish,philippe gilbert,mur de bretagne,cyclismeRéunir les meilleurs coureurs du moment, sur un parcours exceptionnel, devant un public de connaisseurs et offrir un spectacle grandiose ne s'improvise pas. Le Tour de France, on aime ou on aime pas, reste un événement hors du commun, comme le sont les JO et la Coupe du Monde de football. Postula gratuit, qui entraîne aussi que cette course, de vingt et une étapes, ne vaut sa beauté qu'au gré de la volonté de ses participants. Des attaques suicidaires aux petites explications incendiaires, la Grande Boucle ravi ses amateurs, et ennuie divinement ses adversaires, pensant qu'il existe bien des sujets de préoccupations plus importants.

Par Robert Genicot

La cuvée 2011, dans ses trois premières étapes, nous apporta déjà des enseignements. Si le champion de Belgique, Philippe Gilbert, ne tarda pas à s'illustrer -comme il le fait depuis le printemps- en remportant l'ouverture, et ainsi revêtir son premier maillot jaune, si la formationGarmin-Cervélo imposa sur le clm par équipes toute sa puissance, le premier sprint massif revint à l'un des sujets de cette dernière, Tyler Farrar, excellemment emmené par le champion du Monde et actuel maillot jaune, Thor Hushovd. Une victoire toute à la gloire de son meilleur ami, le Belge Wouter Weylandt, décédé en course sur le récent Giro.

Ceci pour les mises en lumière de quelques uns, pour d'autres le début de Tour ressemble plus à un parcours du combattant qu'à un promenade de santé. Une équipe se retrouve ainsi dans la tourmente des "pépins" à répétition. Locale du Grand Départ en VendéeEuropcar débuta bien mal cette 98ième édition. Une première étape catastrophe, avec la chute de "tous" ses coureurs au court de la première étape, entre le Passage du Gois et le Mont des AlouettesChristophe Kern et Vincent Jérômesont les plus touchés. Des journées de galère pour ces deux coureurs, qui se demandent s'ils pourront tenir encore longtemps dans de telles conditions. Christophe souffre du genou, et on craint une tendinite. Mais comme le monde des forçats de la route n'a rien à voir avec le reste, le manager des vendéens souligne: "Thomas Voeckler est très bien, Cyril Gautier aussi. Pierre Rolland est en bonne condition. Mardi, ce sera leMont des Alouettes en plus dur. Bien sûr, Gilbert sera difficile à battre. A nous, de déjouer les pronostics, il faudra pièger son équipe", prévientJean-René Bernaudeau.

Car, en fait, c'est bien cela la question: comment enrayer -sur des terrains propices- la supériorité d'un Philippe Gilbert. Le Mûr-de-Bretagne semble du pain bêni pour le Belge, mais 197 coureurs -où presque- ne demandent qu'à le battre. Encore faut-il trouver la marche à suivre. Mais ceci sera pour cet après-midi.

Une autre confrontation nous vient de l'explication, lors du sprint intermédiaire de Saint-Hilaire-De-Chaléons, qui vit le frottement intensif de Cavendish et Hushovd. Certes, nous avons à faire à deux spécialistes de l'exercice, mais on remarquera aussi que l'homme de Man(plus petit que son adversaire) revient à des pratiques plus que douteuses. Un homme en forme n'agit pas comme cela, il fait éclater toute sa puissance, sans s'aider d'artifices (en l'occurence un coup de tête pour écarter l'"intrus"). Certains diront que cela n'est pas bien méchant, que cela fait partie du sport et de la spécificité des sprints. D'autres estimeront que Hushovd ne garda pas sa ligne. Comment tenir une ligne lorsque le tracé oblique... ? Toujours est-il que les prochaines étapes, dédiées aux sprinters, devraient nous valoir encore pas mal de surprises.

Place toutefois au retour des baroudeurs, des puncheurs, tous unis pour empêcher un certain Philippe Gilbert de signer une nouvelle victoire, une dix-septième.

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